Tout comprendre sur la réforme des retraites
La retraite fait beaucoup parler due à l’actualité sur la nouvelle réforme qui souhaite ajouter deux années avant le départ à la retraite. Nous faisons le point avec vous dans cet article !
Les principaux fondements de la réforme
Ce rapport démographique est un élément clé de l’équilibre financier des régimes par répartition.
Le vieillissement de la population française, notamment des 75 ans et plus, conjugué à une révision à la baisse des projections de population active en 2022 par l’Insee ont une incidence directe sur le rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités.
Ainsi, en 2004, avec un ratio démographique de 2, un taux de cotisation de 25 % du salaire brut moyen des actifs permettait d’attribuer une pension retraite moyenne équivalente à 50 % dudit salaire. En 2025, il faudrait augmenter ce taux à 31 % de la masse salariale brute pour maintenir le taux de remplacement moyen des retraités. En 2060, le taux nécessaire pour assurer le maintien des retraités dans l’échelle des revenus serait de 38,5 %.
Pour faire face à ces déséquilibres, l’exécutif a présenté, le mardi 10 janvier 2023, les différentes mesures de sa refonte du système de retraites.
Les principales mesures de la réforme du système de retraite
- Une hausse de l’âge légal de 62 à 64 ans. Après avoir envisagé une hausse de l’âge légal à 65 ans, le gouvernement a finalement opté pour un report de deux ans à 64 ans. Celui-ci se fera au rythme de 3 mois par génération à partir du 1er septembre 2023. L’âge de départ atteindra 64 ans en 2030 et s’appliquera alors aux personnes nées en 1968.
- Une durée de cotisations portée à 43 ans plus rapidement que prévu. La durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein va augmenter plus vite que prévu. La loi Touraine de 2014 prévoyait de la faire passer de 42 ans à 43 ans d’ici à 2035. Cette transition sera accélérée dès septembre 2023 : désormais, il faudra avoir travaillé 43 ans dès 2027.
Résumé des mesures d’âge et de durée d’assurance prévues par la réforme
Le minimum de pension porté à 85 % du SMIC net ou 1200 € brut. Désormais, le minimum de pension pour les personnes ayant effectué une carrière complète au SMIC ne pourra pas être inférieur à 85 % du SMIC net, soit autour de 1200 € brut par mois. Le minimum de pension sera par la suite indexé sur l’inflation.
Des départs anticipés de 4 ans pour les carrières longues. Le gouvernement veut “conforter” le dispositif des carrières longues offrant aujourd’hui un départ anticipé à environ un Français sur cinq au motif qu’il a commencé à travailler tôt. Les personnes qui ont commencé avant 18 ans pourront partir jusqu’à 4 ans avant l’âge légal et donc dès 60 ans (à condition d’avoir cotisé 44 ans).
Une meilleure prise en compte de la pénibilité. Le fonctionnement du compte professionnel de prévention, aussi connu sous le nom de ”compte pénibilité” sera assoupli pour bénéficier à plus de 60 000 personnes supplémentaires, selon le gouvernement.
L’équilibre du système de retraite serait atteint en 2030. D’après le chiffrage du gouvernement, l’ensemble des mesures envisagées permettrait le retour à l’équilibre des régimes par répartition à l’horizon 2030, alors que les projections du COR à législation inchangée prévoyaient un déficit annuel de l’ordre de 13 milliards d’euros à ce terme. Les économies brutes générées par les évolutions des conditions de départ en retraite s’élèvent à 10,3 milliards d’euros en 2027 et 17,7 milliards d’euros en 2030.